Login

Condition animale Boom des signalements de maltraitance… classés sans suite

Les suspicions signalées de maltraitance sur les élevages sont en recrudescence. Mais la plupart se révèlent infondées, constate Claire Lemaire, membre de la Société national des groupements techniques vétérinaires, qui pointe les images chocs de « mouvements extrémistes ».

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Nous recevons de plus en plus de signalements de personnes qui n’y connaissent rien à l’élevage. »

Vétérinaire dans la Région Bourgogne-Franche-Comté, Claire Lemaire est aussi membre du groupe de travail en charge du bien-être animal, au sein de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (le syndicat SNGTV). Et son constat est sans appel : « Le métier a changé. Des personnes qui n’ont rien à voir avec le monde agricole nous posent de plus en plus de questions sur les élevages. “N’est-ce pas de la maltraitance ?” C’est une question qui m’est très souvent posée aujourd’hui. »

« Parfois, cela relève du harcèlement »

Et nombreux sont ceux qui ne se contentent pas de questionner la vétérinaire. « Nous observons en effet une recrudescence des signalements. La plupart du temps, ce sont des mails, envoyés aux maires. Dans certains cas, on peut dire, face à l’insistance, que cela relève du harcèlement. »

 

Le plus souvent, ces suspicions de maltraitance sont classées sans suite, note la vétérinaire : « Cela peut concerner une vache morte vue dans un pré, ou un animal en divagation, il suffit d’un rien, désormais, pour déclencher un signalement. Dans le cas de la vachemorte, l’éleveur n’avait pas encore pu l’emmener tout simplement. »

 

Pour Claire Lemaire, les « mouvements extrémistes contre les élevages » et leurs images chocs sont à l’origine de ce phénomène.

Ouvrir (quand même) les fermes

« Les éleveurs me sollicitent aussi de plus en plus : « Qu’est-ce que je peux répondre aux questions qui me sont posées sur le bien-être animal ? », me demandent-ils. Je crois que donner une bonne image peut suffire ». Claire Lemaire a notamment un client qui a ouvert sa ferme au public. « Il a organisé “un repas en ferme”, avec vente de produits artisanaux sur place. Ce sont des événements qui font avancer les sensibilités. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement